Contexte historique

La consommation d'énergie

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La Chine, l’Inde et le Brésil connaissent une forte croissance économique avec l’augmentation considérable de leur productivité.  Ce taux de croissance économique important, combiné à une population élevée, contribue à une demande énergétique de plus en plus forte.  


Les pays occidentaux, afin de maintenir leur niveau de vie et d’augmenter leur productivité, ont aussi besoin d’un apport considérable en énergie qui provient principalement de l’exploitation des combustibles fossiles.  Toutefois, l’utilisation de cette énergie s’accompagne de problèmes de pollution, dont la production de CO2 responsable en grande partie du réchauffement climatique mondial.

Développement technologique
Les percées technologiques rendent maintenant accessibles plusieurs appareils électroniques tels les téléphones cellulaires, les ordinateurs portables, les ipod et ipad.  Ces appareils nécessitent donc une source d'énergie transportable et fiable.  C'est pourquoi encore beaucoup de développement sur les piles chimiques, particulièrement sur les piles au lithium, se fait au travers diverses équipes de recherche et de compagnies dans le monde.  La voiture entièrement électrique contribue à stimuler cet avancement vers des piles de plus en plus puissantes, efficacement rechargeables et abordables.

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Les énergies épuisables
La plupart des pays tentent de diminuer leur dépendance aux énergies fossiles, reconnaissant qu’au rythme actuel de consommation les réserves énergétiques aisément exploitables ne sont estimées qu’à environ 100 ans.  Du fait que les réserves de combustibles fossiles sont épuisables et que  celles-ci sont de moins en moins facilement accessibles, et nécessitent des coûts d’exploitation de plus en plus élevés, il est sous-entendu que le prix de ces énergies ne fera qu’augmenter au cours des années à venir.  En quantité consommée annuellement, les carburants fossiles (charbon, huile et gaz naturel) ont dominé le marché depuis les années 1900 (Figure 1).

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            Figure 1   Énergie consommée annuellement par type de ressource depuis 1850 [1].

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La situation au Québec et l'hydroélectricité
Afin de contrer ce problème, l’emploi d’un ensemble d’énergies propres et renouvelables est considéré aujourd’hui.  Parmi celles-ci, on retrouve l’énergie hydroélectrique, l’énergie éolienne, la biomasse, la géothermie et l’énergie solaire [2].  Cette dernière est encore sous-exploitée malgré le fait qu’elle soit très prometteuse.  Au Québec, l’hydroélectricité est dominante à 97% et abordable avec un coût de production de 2,79¢/kWh, le plus bas en Amérique du Nord [3].  Cela a pour conséquence de moins inciter le développement d’autres sources renouvelables pouvant produire de l’électricité.

L’hydroélectricité, qui est considérée comme une ressource propre, renouvelable et sans émission atmosphérique, comporte tout de même certains inconvénients.  Elle nécessite souvent la destruction des écosystèmes par de vastes étendues inondées lors de la mise en chantier des barrages et réservoirs.  En plus, le cours d’eau en aval devient souvent contaminé par le méthylmercure conséquemment aux inondations nécessaires au réservoir d’eau du barrage, ce qui rend l’eau et les poissons, principaux aliments de consommation des populations autochtones du Grand Nord, impropres à la consommation [4].  Le méthylmercure est reconnu pour son niveau de toxicité élevé en s’accumulant dans les graisses, en y étant soluble, notamment au cerveau où il crée des problèmes neurologiques importants.  La construction d’un barrage nécessite aussi d’énormes coûts d’investissement en plus d’avoir besoin d’une configuration minimale du cours d’eau à exploiter.

Le virage à long terme de l'Ontario
Par ailleurs, en Ontario, où 80% des installations sont à remplacer au cours des 20 prochaines années, le gouvernement a opté pour l’inclusion de solutions plus environnementales comparativement au nucléaire qui supportait  la majorité de la production d’électricité dans cette province [5].  Actuellement, les installations de production de l’Ontario (qui représentent la capacité ou la puissance installée) peuvent produire plus de 31 000 mégawatts (MW) d’électricité d’origine nucléaire (52%), fossile (charbon et gaz naturel 26%), hydroélectrique (21%) ou renouvelable  (éolien 1%).  

Le ministère de l’énergie ontarien veut incorporer une plus grande proportion d’énergie renouvelable, dont l’énergie solaire, dans la production d’électricité.  C’est dans la ville de Sarnia que se construit présentement la plus grande ferme solaire en Amérique du Nord.  Celle-ci produira une puissance de 40 MW permettant d’alimenter environ 6 000 maisons [6]. Cette province canadienne emboîte le pas à la Californie qui a incorporé en 2008 une puissance totale de 440 MW, répartie sur plusieurs sites [7].


Médiagraphie


[1]. Holdren, J. P., Science, 319, 424 (2008).

[2]. Ngô, C. 2002. L’énergie. Collection Universcience, Paris : Éditions Dunod, 150 p.

[3]. Cacchione, R., Hydro-Québec, rapport annuel (2006).

[4]. Lucotte, M., R. Schetagne, N. Thérien et A. Tremblay. 1999. Mercury in the Biogeochemical Cycle : Natural Environments and Hydroelectric Reservoirs of Northern Québec (Canada). New York: Édition Springer, 334 p.

[5]. Ministère de l’Énergie et de l’Infrastructure de l’Ontario. 2007.  Renseignement sur le plan énergétique de l’Ontario. Toronto.  Consultation le 17 décembre 2009, mise à jour le 24 novembre 2009, URL de cette page : http://www.mei.gov.on.ca/fr/about/index.php?page=plan0809-energy.

[6]. Marsan, B., La Maîtrise de l’énergie, 23 (3), 27 (2008).

[7]. Commission de l’énergie de la Californie. 2009. Integrated Energy Policy Report, September 2009.  Consultation le 24 octobre 2009. Document  en format pdf.  URL de cette page : http://www.energy.ca.gov/2009publications/CEC-100-2009-003/CEC-100-2009-003-CTD.PDF.

[8]. Source de l'image d'énergie, URL de cette page : http://web.alexmanoogian.qc.ca/groups/transformationdelenergie/.